À la veille de la guerre
«Quand laGrande-Bretagneest enguerre, leCanada l’est.
Iln’y apasdedistinction ».
CettedéclarationdupremierministreWilfredLaurier
en 1910, quatre ans avant le début de la Première Guerre
mondiale, eut une résonnance profonde auprès des gens
duNouveau-Brunswick. Pour la plupart, cela voulait dire
garder espoir en sonpatrimoine, son foyer et ses croyances.
Mais la venue de la guerre allait aussi catapulter lesNéo-
Brunswickois et tous les Canadiens vers une ère nouvelle
etdifférente.
En 1914, le Nouveau-Brunswick était une petite
province, avecunepopulationd’environ371000habitants.
Encore très rurale avec plusieurs centres urbains tels
que Saint John, Moncton et Fredericton, son économie
dépendait largement de l’agriculture. De nombreux
Néo-Brunswickois étaient aussi bucherons ou pêcheurs.
L’industrie de la construction navale était importante et
certaines communautés, comme Chipman ou Minto,
exploitaientdesmines.
La société néo-brunswickoise était encore largement
traditionnelle, bien qu’en transformation. Peu avant la
guerre, laplupartdesNéo-Brunswickoisétaientnatifsde la
province. Bonnombre d’entre eux étaient de descendance
anglaise, écossaise ou irlandaise et affichaient une loyauté
indéfectible envers la Grande-Bretagne, alors que d’autres
avaient des racines acadiennes. Au même moment,
beaucoupde jeunesNéo-Brunswickois avaient commencé
à quitter la province, souvent en quête de travail, et la
population était généralement vieillissante. Bien que cet
exode fût contrebalancéenpartiepar lavenuedenouveaux
immigrants, le déclin relatif de la population auNouveau-
Brunswick affichaituncontrastemarqué avec la croissance
rapideenregistréeendenombreux autres endroitsdupays.
Propulsévers le futur :
leNouveau-Brunswick
et laGrandeGuerre
Préparé pour l’Orchestre des jeunes duNouveau-Brunswick
par BrentWilson
CentreGregg pour l’étude de la guerre et de la société
Université duNouveau-Brunswick